Quand j’étais jeune, je suis allé à l’école comme tout le monde. J’ai commencé ma scolarité en 1994, l’année où la méthode globale était en utilisation intensive.
Je savais à peine décoder les mots, je faisais beaucoup de fautes et je subissais les profs qui se moquaient de moi car j’avais des -270 sur des dictées ou qui jetaient ma copie, d’un de mes textes inspirés sur le sol comme une vulgaire serpillière.
J’ai fait toute ma scolarité en ayant de bonne note en math et en physique. Le temps a passé et j’ai créé ma première entreprise. Là, la dure loi de la vie m’a rattrapé, j’étais semi-lettré. Je ne pouvais pas écrire un mail décent sans passer par ma secrétaire. J’étais comme un infirme qui a toujours besoin d’une personne pour écrire.
Un jour, j’étais seul face à une conseillère de l’URSSAF. Elle m’a demandé d’écrire une lettre manuscrite pour demander une remise gracieuse et là je ne savais pas. J’étais bloqué, je n’y arrivais pas, c’était pire que le syndrome de la page blanche. J’étais juste incapable de le faire. J’ai dû ravaler ma honte quand j’ai demandé à la conseillère de me dicter la demande lettre par lettre.
A partir de ce moment là, j’ai travaillé dur pour pouvoir écrire; au début dans mon coin, puis avec l’aide de mon cours de soutien. La première chose que j’ai faite c’était de me renseigner auprès d’amis qui ne faisaient pas de fautes sur : « comment on doit faire pour ne pas faire de fautes ». On m’a dit : « il faut lire beaucoup pour savoir écrire ». Je lisais déjà une dizaine de livres par an et cela n’aidait pas.
On m’a dit : « tu ne connais pas la grammaire c’est pour cela que tu fais des fautes ». J’ai lu plein de livres pour comprendre la grammaire.
J’ai commencé mon chemin par l’Encyclopédie Diderot d’Alembert, où j’ai compris son but : « la grammaire générale approuve tout ce qui mène à son but, à l’expression fidèle de la pensée ».
George Orwell dans La politique et la langue anglaise explique que : « Elle (la langue) devient laide et imprécise parce que notre pensée est stupide, mais ce relâchement constitue à son tour une puissante incitation à penser stupidement. Pourtant ce processus n’est pas irréversible. »
C’est donc la grammaire et sa non connaissance qui embourbe l’esprit. J’ai pris la décision de la travailler. J’ai étudié trois livres de grammaire en utilisant un dictionnaire pour chercher les mots mal compris (c’était dur de faire ça tout seul, si j’avais rencontré Hayat et son équipe avant, cela aurait été beaucoup plus facile). Ce travail m’a beaucoup aidé, je pensais plus clairement, je faisais beaucoup moins de fautes mais ce n’était pas suffisant, j’en faisais encore trop.
Un jour j’ai rencontré l’équipe de Mon Cours de Soutien. Après une simple évaluation de mon niveau, j’ai découvert que je ne faisais pas de différence entre les sons. Cela se reflétait même à l’oral, cette manie de mâcher les mots. Ainsi donc, on a travaillé les sons et des règles d’orthographe. A partir de ce moment tout avait du sens pour moi. J’avais enfin la clef. Les fautes d’orthographe ont commencé à partir. Je n’ai plus honte d’écrire.
Merci
JCM 27 ans