Avant de répondre à la question, il faut définir le mot effort.
Dans un dictionnaire récent pour les enfants de 6 à 8 ans il est indiqué :
Faire un effort, c’est se donner du mal pour faire quelque chose.
Chez le même éditeur en 1958 dans un dictionnaire élémentaire la définition est :
Action énergique du corps ou de l’esprit.
Dans le dictionnaire récent de l’Académie française :
Application délibérée des forces physiques intellectuelles ou morales à l’exécution d’une tâche, à la réalisation d’un projet.
Les définitions varient selon les époques et les dictionnaires. En comparant des choses comparables, les deux premiers dictionnaires cités ci-dessus s’adressent à des enfants et ne contiennent qu’un seul sens.
Dans la première définition, l’accent est mis sur se faire mal d’une manière volontaire pour faire quelque chose.
Les enfants ne vont pas comprendre ou ne pas accepter de faire des efforts parce que cela fait mal. Ce n’est pas une bonne définition et elle n’incite pas à faire.
C’est du même style que : « pour être belle, il faut souffrir »
La deuxième définition est meilleure car elle est plus complète : elle inclut l’effort intellectuel et elle ne suggère pas de douleur ou de fatigue ; au contraire l’action est énergique.
EFFORT, source de douleur ou de plaisir ?
L’effort n’inclue pas automatiquement une douleur ou pénibilité quelconque. L’absence d’efforts peut même provoquer une fatigue et des incapacités intellectuelles et physiques.
Les astronautes dans la station spatiale font du vélo chaque jour pour maintenir leur capital osseux, sinon lorsqu’ils reviennent sur Terre, ils ont une importante décalcification.
Regarder trop longtemps la télévision dans son fauteuil fatigue et atrophie les muscles. Les enfants qui utilisent les calculettes ne savent plus faire les divisions et les multiplications. Après, ils ont d’énormes difficultés à résoudre des petits problèmes.
Ne pas faire d’effort volontairement, c’est subir les efforts de l’environnement et des autres. C’est être EFFET au lieu d’être CAUSE.
Faire un effort inclut : pourquoi le faire, comment et quelle quantité. Les deux premiers points sont les plus importants car ils déterminent l’efficacité de l’action. Alors l’effort, lui-même et le résultat souhaité procureront du plaisir.
La pédagogie est donc essentielle dans l’enseignement pour comprendre ce qui freine dans l’étude, afin que les efforts soient utiles et procurent de la satisfaction.
Luc, Pédagogue